Non, non et non aux amendements aux RSI de l’OMS

Depuis plusieurs mois, je suis très inquiète de ce qui se prépare à l’OMS, par l’intermédiaire notamment de la révision des Règles Sanitaires Internationales (RSI).

Cette révision va très dangereusement vers la démission de l’autorité des États au profit de cette organisation qui, rappelons-le, est non élue, non responsable vis-à-vis des citoyens du monde et surtout financée en grande partie par des investisseurs privés dont les buts ne sont peut-être pas désintéressés ! 20% des fonds sont des contributions statutaires et le reste provient de contributions volontaires (dont Bill Gates et l’industrie pharmaceutique GAVI sont de beaux exemples) assignées très souvent à des programmes précis (genre développement de vaccins expérimentaux).

Si, au départ, il est clairement souhaitable de pouvoir établir un consensus mondial sur des règles sanitaires basées sur des connaissances scientifiques établies, de pouvoir échanger rapidement des informations concernant la propagation de nuisibles, il est par contre dangereux d’imposer à chaque État les mêmes façons d’aborder un problème de santé.

L’idée « One Health » à appliquer à tous les citoyens de la même façon est stupide et dangereuse.

Quand on regarde de plus près les amendements actuellement aportés aux RSI, on peut se dire que Orwell est un enfant de cœur décrivant un monde de bisounours.

Notamment, il faut savoir que :

  • le terme « non contraignant » (non-binding en anglais) a été retiré de l’article 1
  • « dans le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes » a été supprimé dans l’Article 3,
  • « en tenant compte des vues de l’État partie concerné » a été supprimé dans l’Article 10,
  • un nouvel Article 13A dont le paragraphe 1 s’énonce « Les États Parties reconnaissent l’OMS comme autorité d’orientation et de coordination de l’action internationale de santé publique en cas d’urgence de santé publique de portée internationale et s’engagent à suivre les recommandations de l’OMS dans leur action internationale de santé publique. »,
  • et un grand nombre d’Articles où il apparaît que le Directeur-Général sera le juge de ce qui doit se faire et être décidé.

Rappelons que le processus d’adoption de ces amendements est très particulier.

En effet, ce ne sont pas les parlementaires des États qui décident et marquent leur accord. Un article de l’OMS stipule, depuis le début (et ça a été validé par tous les États depuis toujours), qu’ils seront acceptés s’il n’y a pas de refus explicite exprimé par l’autorité de ces États.

QUI NE DIT MOT CONSENT.

Dans cet état d’esprit, j’ai d’abord rédigé une pétition Non à l’accord pandémie de l’OMS, orientée vers les amendements.

Ensuite, dès le 12 mai j’ai fait part, par courrier électronique, de mon inquiétude à quelques sénateurs belges (voir le contenu de ce courrier), et plus tard aux chefs de partis francophones. Quelques uns ont eu l’amabilité de me répondre.

Il y a quelques jours, j’ai encore pris l’initiative de m’adresser à eux (voir le contenu du courriel) pour leur signaler que l’échéance pour l’adoption de ces amendements approchait à grand pas: si l’État n’a rien dit avant le 1er décembre, il aura marqué son accord.

J’ai probablement peu de crédit mais j’ai au moins la satisfaction d’avoir effectué ma part de colibri.

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